Moez Hadidane évoque la possibilité d'intégrer plusieurs entreprises publiques au secteur privé

Intervenu sur les ondes de radio Express FM,  Moez Hadidane, analyste financier, a déclaré, au micro de radio Express FM, qu'un certain nombre d’entreprises publiques pèsent désormais sur le budget de l'État, soulignant qu’elles drainent les fonds publics au détriment des citoyens. A cet effet, il a expliqué que l'État finance les déficits de ces entreprises par des augmentations d'impôts et des emprunts, sans mettre en œuvre de véritables réformes structurelles. Cela, a-t-il ajouté, grève le budget public et impose des conséquences financières supplémentaires aux citoyens tunisiens.

Dans le même propos, Moez Hadidane a évoqué la possibilité d'intégrer plusieurs entreprises publiques au secteur privé, notamment la compagnie aérienne nationale Tunisair, en cédant 50 % de ses actions à un investisseur tunisien ou étranger. Cette mesure, a-t-il précisé, vise à injecter de nouveaux fonds afin de permettre la mise en œuvre d'un ensemble de réformes nécessaires.

Par ailleurs, l'analyste financier a également souligné la nécessité de trouver des solutions urgentes pour la Société tunisienne de transport maritime et de manutention (STAM), notant que le nombre d'heures supplémentaires enregistrées au sein de l'entreprise dépasse, selon lui, la masse salariale allouée. Et de poursuivre dans le même contexte que cette entreprise, à l'instar d'autres à caractère public, souffre d'une corruption généralisée. Il a appelé, à ce titre, à l'adoption de programmes de gouvernance efficaces, axés sur les objectifs et les résultats, qui contribueraient à rationaliser les dépenses publiques et à réduire la ponction sur les fonds publics.

L'analyste financier a également appelé à la privatisation d'une partie des actions de l'Agence nationale des tabacs et des allumettes, ce qui pourrait attirer de nouveaux investissements et contribuer au développement du secteur.