
Intervenant sur les ondes de radio Express FM, le professeur d'économie Ridha Chkoundali a déclaré que les craintes de la Banque centrale d'un retour à des niveaux élevés d'inflation financière en raison des prêts excessifs contractés par l'État ainsi que des répercussions inflationnistes potentielles des tarifs douaniers américains pourraient décourager le Conseil d'administration de la BCT de réduire à nouveau le taux d'intérêt directeur.
En effet, Ridha Chkoundali a ajouté que la Banque centrale adopte une approche monétaire pour l’inflation financière considérant que celle-ci puise dans une source monétaire. Cela signifie qu’il existe une importante liquidité qui circule dans l’économie. Or, cette liquidité provient des prêts directs contractés par l’État. Cette situation se traduit comme si la Banque centrale était à l’origine du problème et réclamait toutefois la solution. Et le professeur d’économie d'expliquer comment la réduction de 50 points du taux d'intérêt directeur a poussé le secteur de la construction vers un taux de croissance positif pour la première fois depuis des années, en précisant : « Nous devons aller de l'avant à nouveau avec la réduction du taux d'intérêt directeur, sachant que cela aura des répercussions positives pour l’ensemble du pays, étant donné que le problème de l'inflation financière n'est pas dû à une consommation excessive, mais plutôt à une pénurie de production. »
Par ailleurs, Ridha Chkoundali a considéré que la Tunisie a l'opportunité de revoir tous ses accords commerciaux, notamment ceux avec l'Union européenne et la Turquie, d'autant plus que l'augmentation des droits de douane sur les produits turcs a porté préjudice au secteur textile, qui importe principalement du coton, des matières premières et des produits semi-finis de Turquie. En effet, cela a entraîné une perte totale de compétitivité sur le marché international, et le pays enregistre désormais une croissance très faible, voire négative. Il a, en outre, souligné la nécessité de négocier avec ces pays et de se concentrer sur les domaines dont la Tunisie peut tirer des avantages économiques, ainsi que de se concentrer sur l'amélioration du climat des affaires, la réduction des procédures administratives et fiscales et la baisse du taux d'intérêt, ce qui aura un impact positif sur les investisseurs tunisiens.
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